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Pourquoi les bourreaux avaient-ils un “droit de havage” ?

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Les bourreaux étaient nombreux sous l'Ancien Régime. Il est vrai qu'entre la mise au pilori des condamnés, le supplice de la roue, les pendaisons ou les bûchers, ils avaient fort à faire.

Les "exécuteurs des hautes œuvres", comme on les appelait aussi, étaient mal vus de la population, mais il fallait bien les rémunérer pour leur travail. Le mot s'applique bien à un bourreau puisqu'il vient d'un mot latin signifiant "torture".

En vigueur jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, leur mode de rémunération était assez singulier. En échange de leurs services, les bourreaux se voyaient reconnaître un droit de "havage".

"Havage" vient d'un ancien mot signifiant "prendre". Il autorisait les bourreaux à prendre, chez les marchands, une certaine quantité de denrées. Qu'il s'agisse de légumes, de fruits ou de pain, par exemple, un bourreau s'emparait alors, en théorie, de ce que sa main pouvait contenir.

Plus tard, la main serait remplacée par une cuillère de fer de plus en plus large. En pratique, le bourreau, suivi d'un valet, désignait les marchands chez qui il voulait se servir.

Le valet marquait, à l'aide d'une craie, une croix sur les vêtements de ces commerçants. Puis il venait ensuite récupérer les produits dus à son maître.

Mais le bourreau n'est pas toujours payé en nature. Dans certains cas, ce droit de havage prend la forme d'une sorte de redevance, perçue par le bourreau sur les marchandises. Cette taxe variait selon la nature et la quantité des denrées.

Dans certaines villes, le bourreau ne peut faire valoir son droit de havage que les jours d'exécution. En théorie, c'est sa seule rémunération. Mais, dans certains endroits, comme à Paris, il recevait de l'argent en plus du droit de havage.

L'importance de ces sommes dépendait de la nature du châtiment infligé aux condamnés. Il recevait ainsi 100 livres pour une décapitation, ce qui est une somme importante, et 50 livres pour faire subir le supplice de la roue. Pour la chemise fournie à la personne condamnée à faire "amende honorable", il ne touchait que deux livres.

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Les "exécuteurs des hautes œuvres", comme on les appelait aussi, étaient mal vus de la population, mais il fallait bien les rémunérer pour leur travail. Le mot s'applique bien à un bourreau puisqu'il vient d'un mot latin signifiant "torture".

En vigueur jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, leur mode de rémunération était assez singulier. En échange de leurs services, les bourreaux se voyaient reconnaître un droit de "havage".

"Havage" vient d'un ancien mot signifiant "prendre". Il autorisait les bourreaux à prendre, chez les marchands, une certaine quantité de denrées. Qu'il s'agisse de légumes, de fruits ou de pain, par exemple, un bourreau s'emparait alors, en théorie, de ce que sa main pouvait contenir.

Plus tard, la main serait remplacée par une cuillère de fer de plus en plus large. En pratique, le bourreau, suivi d'un valet, désignait les marchands chez qui il voulait se servir.

Le valet marquait, à l'aide d'une craie, une croix sur les vêtements de ces commerçants. Puis il venait ensuite récupérer les produits dus à son maître.

Mais le bourreau n'est pas toujours payé en nature. Dans certains cas, ce droit de havage prend la forme d'une sorte de redevance, perçue par le bourreau sur les marchandises. Cette taxe variait selon la nature et la quantité des denrées.

Dans certaines villes, le bourreau ne peut faire valoir son droit de havage que les jours d'exécution. En théorie, c'est sa seule rémunération. Mais, dans certains endroits, comme à Paris, il recevait de l'argent en plus du droit de havage.

L'importance de ces sommes dépendait de la nature du châtiment infligé aux condamnés. Il recevait ainsi 100 livres pour une décapitation, ce qui est une somme importante, et 50 livres pour faire subir le supplice de la roue. Pour la chemise fournie à la personne condamnée à faire "amende honorable", il ne touchait que deux livres.

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