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23 mai 2021 : Le Bon Pasteur – Evangile du paralytique de la piscine Bethzatha – Le commerciaire

 
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CHANTS

« Semaine Sainte et Pâques » par le chœur serbe St Etienne de Detchani, sous la direction de Tamara Petijevic.

Nous vous recommandons le film « L’homme de Dieu » de la réalisatrice serbo-américaine Elena Popovic, retraçant la vie de St Nectaire d’Egine, et qui a obtenu le premier prix du public au Festival International du Film de Moscou. Pour en savoir plus, cliquez ici.

INTRODUCTION de Victor Loupan

Le Bon Pasteur

Le Christ est ressuscité, en Vérité Il est ressuscité ! Je souhaite bonne fête de la Pentecôte à nos frères catholiques et protestants. Quant à nous, nous poursuivons notre chemin dans la lumière pascale.

« Je suis le bon pasteur, le vrai berger » dit Jésus. Il reprend ainsi l’image qui jalonne l’Ancien Testament. A commencer par Abel qui fut le premier pasteur. Le Seigneur accueillit volontiers son sacrifice et préféra même le donateur au don. Il y a ensuite Jacob qui fut berger de son futur beau-père Laban. Jacob décrit ainsi le soin qu’il prend des moutons : « J’ai été dévoré par la chaleur pendant le jour et par le froid durant la nuit, et mon sommeil fuyait de mes yeux. » C’est bien ainsi que Jésus décrit le bon pasteur. Et Dieu récompensa Jacob de son labeur. Enfin, il y a Moïse qui fut, lui-aussi, berger sur les montagnes de Madian. Quand il retourna en Egypte, à la demande de Dieu, pour sauver son peuple, il partit comme un berger avec sa houlette et conduisit le peuple comme il avait conduit les moutons.

Dans son commentaire sur le Bon Pasteur, Basile, qui fut évêque de Séleucie au V siècle, s’inspire du psaume 22 qui dit ceci : « Il court dans la vallée de l’ombre. » – « Le Christ, dit Basile, détruit la passion par sa Passion, la mort par sa mort. Les tombeaux sont scellés jusqu’à ce que le Berger descende dans la mort pour y annoncer la libération à ses brebis endormies. On Le voit aux enfers donner l’ordre d’en sortir. On Le voit y renouveler l’appel à la vie. Comme Il l’a dit : ‘‘Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.’’ Et celui qui aime le Christ, entend sa Voix. »

EVANGILE ET HOMELIE par le père Marc-Antoine Costa de Beauregard

Le Paralytique de la piscine Bethzatha (Jean 5, 1-15)

En ce temps-là, après la guérison du fils de l’officier, il y avait une fête des Juifs et Jésus monta à Jérusalem. Or il y a à Jérusalem près de la Porte des brebis une piscine, appelée en hébreu Bethzatha, et qui possède cinq portiques. Sous ceux-ci une foule de malades étaient étendus, aveugles, boiteux, sourds, paralytiques, qui attendaient le bouillonnement de l’eau. Car l’ange du Seigneur descendait parfois dans la piscine et l’eau s’agitait ; le premier qui y entrait après le bouillonnement avait alors la santé, quel que fût son mal. Il était là quelqu’un de malade depuis trente-huit ans. Jésus le voyant étendu, et sachant qu’il y avait déjà longtemps, lui dit : « Veux-tu avoir la santé ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine lorsque l’eau s’agite et quand moi j’y vais, un autre y descend avant moi et reçoit la guérison et moi je m’en vais malade. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton grabat et marche ! » Sur-le-champ cette personne eut la santé : il prit son grabat et il marchait. Ce jour-là était un jour de sabbat. Les Judéens dirent donc à celui qui avait été soigné : « C’est sabbat et il ne t’est pas possible de porter ton grabat. » Mais, il leur répondit : « Celui qui m’a donné la santé, c’est Lui qui m’a dit : Prends ton grabat et marche. » Ils lui demandèrent donc : « Qui est la personne qui t’a dit : Prends et marche ? » Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; Jésus, en effet, avait disparu, car il y avait foule à cet endroit. Après cela, Jésus le trouve dans le Temple et lui dit : « Vois, tu es devenu en bonne santé ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’advienne pire. » Cette personne partit et dit aux Judéens que c’était Jésus qui lui avait donné la santé.

* * *

Homélie : De dimanche en dimanche, en ce temps de Pentecôte, s’opère la révélation de l’Esprit, Celui qui, envoyé d’auprès du Père par le Fils, conduit à ce même Fils et par lui à son Père tous ceux qui croient et qui mettent leur vie en harmonie avec leur foi. Si la Loi interdisait que l’on porte un fardeau quel qu’il soit, assimilant ce portage à un travail, le Fils, le Donateur de cette Loi, invite, non à la transgresser par un effort physique, mais à la prolonger par la légèreté de l’Esprit : « Lève-toi ! » car ton corps ne pèse plus rien ; « prends ton grabat », car « mon joug est doux et léger » ; « marche !», cours même vers le Père dans toute la dynamique de l’Esprit. Le Verbe initie l’homme à la vie dans l’Esprit. La vraie vie n’est pas commandée par des lois cosmiques de pesanteur et de gravité, ou les lois morales de permis et d’interdit : elle est une vie mue par le dynamisme de l’Esprit, le Vivificateur. Le Verbe transmet l’Esprit, et Celui-ci, humble Hypostase divine, se laisse faire par le Verbe, comme Celui-ci, en d’autres circonstances, se laissa « conduire » par lui. L’humilité divine consiste pour chaque Hypostase à céder toujours à l’autre Hypostase. Ainsi le Verbe insuffle l’Esprit à tous ceux qui l’écoutent. Il fait l’homme se tenir debout et marcher. Bien plus, Il communique à l’homme un extraordinaire charisme de l’Esprit : l’impeccabilité ou innocence ! « Ne pèche plus », dit-Il aujourd’hui au paralytique. Le Verbe vient dans le monde donner la grâce de ne plus pécher. La première en qui cette grâce fut manifeste est la Vierge qui librement s’abstint de tout péché. Le péché n’est pas obligatoire ! L’impeccabilité est la condition naturelle, nous l’oublions. Et cette innocence est le fruit de la liberté : « Ne pèche plus » s’adresse à celui qui fait des choix, qui préfère à tout le Seigneur et ses promesses. Cette liberté, à l’origine, dit saint Maxime, n’est que Oui. Le Sauveur ne commande rien d’impossible. Le magnifique temps de Pentecôte succède à la glorieuse initiation à l’impeccabilité divine, à l’innocence du grand Condamné, au cours de la sainte Semaine, quand cette innocence triompha des accusations et de l’exécution sur la Croix. Nous demandons constamment « une vie sans péché » dans les prières de l’Église. Osons dire que l’homme peut être trouvé saint et sans péché à la ressemblance du Sauveur son modèle initial et ultime. Nous rencontrons dans nos paroisses, dans nos familles, ces disciples du Ressuscité, saints prêtres, saints fidèles, femmes, hommes et enfants. La sainteté de l’Église nous est connue par les innombrables personnes saintes dont nous pouvons attester la présence, elles qui accomplissent la vocation « Va et ne pèche plus ! » Telle est le mode de vie instauré par la Pâque du Verbe, vie dans l’Esprit du Père, agréable au Père qui se reconnaît dans ses fils et ses filles bien-aimés.

SAGESSE DES PERES par Victor Loupan

Le commerciaire

Voici ce que l’higoumène du monastère St Sabas a raconté à Jean Moschos, à propos d’un certain commerciaire, c’est-à-dire un percepteur de taxes commerciales. Ecoutez bien :

« Quand j’étais commerciaire, lui a raconté cet homme, il m’est arrivé quelque chose qui a transformé ma vie. J’étais dans la ville de Tyr et je me rendais aux bains. Sur mon chemin, je rencontre une femme debout dans l’obscurité. Je l’aborde et elle consent à me suivre. Saisi d’une joie diabolique, je renonce aux bains et l’emmène dans une auberge. Je commande un plantureux repas, mais elle refuse de toucher au moindre plat. Quand j’ai fini, je l’emmène dans la chambre. Mais au moment où j’allais l’embrasser, elle se met à crier d’une voix forte, et s’effondre en sanglotant : ‘‘Pauvre de moi ! Misérable que je suis !’’ Je m’arrête net, et je lui demande, tout tremblant, ce qui lui arrive. ‘‘Mon mari est négociant, me raconte-t-elle en pleurant. Il a fait naufrage et a perdu non seulement ses biens, mais aussi tous ceux qu’on lui avait confié. Il est en prison à cause des pertes subies par les autres. Je ne savais comment lui procurer du pain, alors je me suis décidée à livrer mon corps, à ma très grande honte, pour trouver au moins du pain, car ils nous ont tout pris.’’ Je lui demande alors de combien elle a besoin pour sortir son mari de prison. ‘‘Cinq livres d’or’’, me répond-elle. Je lui donne cette somme : ‘‘Tiens ! Par la grâce de Dieu, je ne t’ai pas touchée. Prends cet or, rachète ton mari, et priez pour moi.’’ »

« Quelque temps après, continue le commerciaire, voilà que je suis calomnié auprès de l’empereur. On m’accuse d’avoir dilapidé les taxes prélevées. Ma maison est saisie, je suis emmené sans même pouvoir m’habiller et jeté en prison à Constantinople. Au bout d’un certain temps, j’entends dire que l’empereur veut me faire exécuter. Perdant tout espoir, je m’endors en pleurant. Je vois alors en songe la femme dont j’avais sauvé le mari. ‘‘Qu’as-tu, maître ? me dit-elle. Pourquoi es-tu enfermé ici ?’’ Je lui raconte ce qui m’arrive. ‘‘Veux-tu que je parle à l’empereur pour qu’il te libère ?’’ demande-t-elle. Je m’étonne : ‘‘Tu connais donc l’empereur ?’’ – ‘‘Oui’’ dit-elle… et je me réveille, ne sachant qu’en penser. Elle m’apparaît encore les deux nuits suivantes en songe et annonce ma libération. Le lendemain, on me conduit au palais. Lorsque l’empereur me voit dans ma chemise crasseuse, il me dit : ‘‘J’ai de la compassion pour toi, va et corrige-toi.’’ J’aperçois la femme à la droite de l’empereur, elle me dit : ‘‘Courage ! Ne crains rien.’’ Et voilà que l’empereur me rend mes biens, ma position et même davantage. La nuit suivante, la femme m’apparaît à nouveau et me dit : ‘‘Tu as eu pitié de moi, tu n’as pas touché mon corps pour l’amour de Dieu. Moi aussi, je t’ai délivré du danger. Vois comme s’exprime la clémence du Seigneur !’’ »

Le Christ est ressuscité, en vérité Il est ressuscité !

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Le Bon Pasteur

Le Christ est ressuscité, en Vérité Il est ressuscité ! Je souhaite bonne fête de la Pentecôte à nos frères catholiques et protestants. Quant à nous, nous poursuivons notre chemin dans la lumière pascale.

« Je suis le bon pasteur, le vrai berger » dit Jésus. Il reprend ainsi l’image qui jalonne l’Ancien Testament. A commencer par Abel qui fut le premier pasteur. Le Seigneur accueillit volontiers son sacrifice et préféra même le donateur au don. Il y a ensuite Jacob qui fut berger de son futur beau-père Laban. Jacob décrit ainsi le soin qu’il prend des moutons : « J’ai été dévoré par la chaleur pendant le jour et par le froid durant la nuit, et mon sommeil fuyait de mes yeux. » C’est bien ainsi que Jésus décrit le bon pasteur. Et Dieu récompensa Jacob de son labeur. Enfin, il y a Moïse qui fut, lui-aussi, berger sur les montagnes de Madian. Quand il retourna en Egypte, à la demande de Dieu, pour sauver son peuple, il partit comme un berger avec sa houlette et conduisit le peuple comme il avait conduit les moutons.

Dans son commentaire sur le Bon Pasteur, Basile, qui fut évêque de Séleucie au V siècle, s’inspire du psaume 22 qui dit ceci : « Il court dans la vallée de l’ombre. » – « Le Christ, dit Basile, détruit la passion par sa Passion, la mort par sa mort. Les tombeaux sont scellés jusqu’à ce que le Berger descende dans la mort pour y annoncer la libération à ses brebis endormies. On Le voit aux enfers donner l’ordre d’en sortir. On Le voit y renouveler l’appel à la vie. Comme Il l’a dit : ‘‘Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.’’ Et celui qui aime le Christ, entend sa Voix. »

EVANGILE ET HOMELIE par le père Marc-Antoine Costa de Beauregard

Le Paralytique de la piscine Bethzatha (Jean 5, 1-15)

En ce temps-là, après la guérison du fils de l’officier, il y avait une fête des Juifs et Jésus monta à Jérusalem. Or il y a à Jérusalem près de la Porte des brebis une piscine, appelée en hébreu Bethzatha, et qui possède cinq portiques. Sous ceux-ci une foule de malades étaient étendus, aveugles, boiteux, sourds, paralytiques, qui attendaient le bouillonnement de l’eau. Car l’ange du Seigneur descendait parfois dans la piscine et l’eau s’agitait ; le premier qui y entrait après le bouillonnement avait alors la santé, quel que fût son mal. Il était là quelqu’un de malade depuis trente-huit ans. Jésus le voyant étendu, et sachant qu’il y avait déjà longtemps, lui dit : « Veux-tu avoir la santé ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine lorsque l’eau s’agite et quand moi j’y vais, un autre y descend avant moi et reçoit la guérison et moi je m’en vais malade. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton grabat et marche ! » Sur-le-champ cette personne eut la santé : il prit son grabat et il marchait. Ce jour-là était un jour de sabbat. Les Judéens dirent donc à celui qui avait été soigné : « C’est sabbat et il ne t’est pas possible de porter ton grabat. » Mais, il leur répondit : « Celui qui m’a donné la santé, c’est Lui qui m’a dit : Prends ton grabat et marche. » Ils lui demandèrent donc : « Qui est la personne qui t’a dit : Prends et marche ? » Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; Jésus, en effet, avait disparu, car il y avait foule à cet endroit. Après cela, Jésus le trouve dans le Temple et lui dit : « Vois, tu es devenu en bonne santé ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’advienne pire. » Cette personne partit et dit aux Judéens que c’était Jésus qui lui avait donné la santé.

* * *

Homélie : De dimanche en dimanche, en ce temps de Pentecôte, s’opère la révélation de l’Esprit, Celui qui, envoyé d’auprès du Père par le Fils, conduit à ce même Fils et par lui à son Père tous ceux qui croient et qui mettent leur vie en harmonie avec leur foi. Si la Loi interdisait que l’on porte un fardeau quel qu’il soit, assimilant ce portage à un travail, le Fils, le Donateur de cette Loi, invite, non à la transgresser par un effort physique, mais à la prolonger par la légèreté de l’Esprit : « Lève-toi ! » car ton corps ne pèse plus rien ; « prends ton grabat », car « mon joug est doux et léger » ; « marche !», cours même vers le Père dans toute la dynamique de l’Esprit. Le Verbe initie l’homme à la vie dans l’Esprit. La vraie vie n’est pas commandée par des lois cosmiques de pesanteur et de gravité, ou les lois morales de permis et d’interdit : elle est une vie mue par le dynamisme de l’Esprit, le Vivificateur. Le Verbe transmet l’Esprit, et Celui-ci, humble Hypostase divine, se laisse faire par le Verbe, comme Celui-ci, en d’autres circonstances, se laissa « conduire » par lui. L’humilité divine consiste pour chaque Hypostase à céder toujours à l’autre Hypostase. Ainsi le Verbe insuffle l’Esprit à tous ceux qui l’écoutent. Il fait l’homme se tenir debout et marcher. Bien plus, Il communique à l’homme un extraordinaire charisme de l’Esprit : l’impeccabilité ou innocence ! « Ne pèche plus », dit-Il aujourd’hui au paralytique. Le Verbe vient dans le monde donner la grâce de ne plus pécher. La première en qui cette grâce fut manifeste est la Vierge qui librement s’abstint de tout péché. Le péché n’est pas obligatoire ! L’impeccabilité est la condition naturelle, nous l’oublions. Et cette innocence est le fruit de la liberté : « Ne pèche plus » s’adresse à celui qui fait des choix, qui préfère à tout le Seigneur et ses promesses. Cette liberté, à l’origine, dit saint Maxime, n’est que Oui. Le Sauveur ne commande rien d’impossible. Le magnifique temps de Pentecôte succède à la glorieuse initiation à l’impeccabilité divine, à l’innocence du grand Condamné, au cours de la sainte Semaine, quand cette innocence triompha des accusations et de l’exécution sur la Croix. Nous demandons constamment « une vie sans péché » dans les prières de l’Église. Osons dire que l’homme peut être trouvé saint et sans péché à la ressemblance du Sauveur son modèle initial et ultime. Nous rencontrons dans nos paroisses, dans nos familles, ces disciples du Ressuscité, saints prêtres, saints fidèles, femmes, hommes et enfants. La sainteté de l’Église nous est connue par les innombrables personnes saintes dont nous pouvons attester la présence, elles qui accomplissent la vocation « Va et ne pèche plus ! » Telle est le mode de vie instauré par la Pâque du Verbe, vie dans l’Esprit du Père, agréable au Père qui se reconnaît dans ses fils et ses filles bien-aimés.

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Voici ce que l’higoumène du monastère St Sabas a raconté à Jean Moschos, à propos d’un certain commerciaire, c’est-à-dire un percepteur de taxes commerciales. Ecoutez bien :

« Quand j’étais commerciaire, lui a raconté cet homme, il m’est arrivé quelque chose qui a transformé ma vie. J’étais dans la ville de Tyr et je me rendais aux bains. Sur mon chemin, je rencontre une femme debout dans l’obscurité. Je l’aborde et elle consent à me suivre. Saisi d’une joie diabolique, je renonce aux bains et l’emmène dans une auberge. Je commande un plantureux repas, mais elle refuse de toucher au moindre plat. Quand j’ai fini, je l’emmène dans la chambre. Mais au moment où j’allais l’embrasser, elle se met à crier d’une voix forte, et s’effondre en sanglotant : ‘‘Pauvre de moi ! Misérable que je suis !’’ Je m’arrête net, et je lui demande, tout tremblant, ce qui lui arrive. ‘‘Mon mari est négociant, me raconte-t-elle en pleurant. Il a fait naufrage et a perdu non seulement ses biens, mais aussi tous ceux qu’on lui avait confié. Il est en prison à cause des pertes subies par les autres. Je ne savais comment lui procurer du pain, alors je me suis décidée à livrer mon corps, à ma très grande honte, pour trouver au moins du pain, car ils nous ont tout pris.’’ Je lui demande alors de combien elle a besoin pour sortir son mari de prison. ‘‘Cinq livres d’or’’, me répond-elle. Je lui donne cette somme : ‘‘Tiens ! Par la grâce de Dieu, je ne t’ai pas touchée. Prends cet or, rachète ton mari, et priez pour moi.’’ »

« Quelque temps après, continue le commerciaire, voilà que je suis calomnié auprès de l’empereur. On m’accuse d’avoir dilapidé les taxes prélevées. Ma maison est saisie, je suis emmené sans même pouvoir m’habiller et jeté en prison à Constantinople. Au bout d’un certain temps, j’entends dire que l’empereur veut me faire exécuter. Perdant tout espoir, je m’endors en pleurant. Je vois alors en songe la femme dont j’avais sauvé le mari. ‘‘Qu’as-tu, maître ? me dit-elle. Pourquoi es-tu enfermé ici ?’’ Je lui raconte ce qui m’arrive. ‘‘Veux-tu que je parle à l’empereur pour qu’il te libère ?’’ demande-t-elle. Je m’étonne : ‘‘Tu connais donc l’empereur ?’’ – ‘‘Oui’’ dit-elle… et je me réveille, ne sachant qu’en penser. Elle m’apparaît encore les deux nuits suivantes en songe et annonce ma libération. Le lendemain, on me conduit au palais. Lorsque l’empereur me voit dans ma chemise crasseuse, il me dit : ‘‘J’ai de la compassion pour toi, va et corrige-toi.’’ J’aperçois la femme à la droite de l’empereur, elle me dit : ‘‘Courage ! Ne crains rien.’’ Et voilà que l’empereur me rend mes biens, ma position et même davantage. La nuit suivante, la femme m’apparaît à nouveau et me dit : ‘‘Tu as eu pitié de moi, tu n’as pas touché mon corps pour l’amour de Dieu. Moi aussi, je t’ai délivré du danger. Vois comme s’exprime la clémence du Seigneur !’’ »

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