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25 avril 2021 : Vrai Dieu et vrai homme – Evangile des Rameaux – Le miracle du blé

 
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CHANTS

« La semaine sainte » par le Chœur serbe Stéphane de Détchani, sous la direction de Tamara Pettijevic.

Nous recommandons

  • le film d’animation russe, adapté en français « Le voyage extraordinaire de Seraphima ». Il est maintenant accompagné d’un entretien du père Christophe Levallois qui évoque les traditions orthodoxes présentes dans le film, son contexte historique, ainsi que la figure de St Séraphin de Sarov. Pour en savoir plus cliquez ici.
  • l’exhortation de l’archiprêtre moscovite André Ovtchinnikov, intitulée « Le but de la vie, parlons-en ! », traduite par le site orthodoxie.com. Pour la lire, cliquez ici.

INTRODUCTION de Victor Loupan

Vrai Dieu et vrai homme

C’est St Jean qui a le mieux mis en lumière cet article de notre foi : Jésus- Christ, vrai Dieu et vrai homme. Tout son Evangile s’articule sur ce parallèle. Jésus qui fait asseoir sa mère à ses côtés aux noces de Cana et qui, du haut de la Croix, la lègue à son disciple, c’est l’homme. Jésus qui parle du Père invisible dont il dit « le Père et moi, nous sommes un », c’est Dieu. Jésus fatigué, contraint de s’asseoir sur le bord du puits de Jacob pour se reposer et qui demande à boire, c’est l’homme. Mais Jésus qui, pénétrant la conscience de la Samaritaine, lui dit les secrets de sa vie dissolue et lui révèle la soif de son cœur, c’est Dieu. Jésus qui s’émeut de pitié devant la femme adultère sur le point d’être lapidée, c’est l’homme. Mais Jésus qui la venge du mépris et qui l’absout de son crime, c’est Dieu. Jésus qui pleure devant le sépulcre de son ami Lazare, c’est l’homme, mais lorsqu’il invoque son Père et commande à Lazare de sortir du tombeau, c’est Dieu. Jésus que la trahison de Judas attriste profondément lors de la dernière Cène, c’est l’homme. Mais lorsqu’il se livre lui-même en déclarant que son supplice va devenir sa gloire, c’est Dieu. Lorsque, sur la Croix, il se plaint d’être délaissé du Ciel, c’est l’homme mortel. Mais lorsqu’il embrasse, d’un regard tranquille, le passé comme l’avenir et déclare « tout est accompli », c’est vraiment le Fils de Dieu, comme le dit le centurion. Enfin Jésus qui meurt et qui paie le terrible tribut de notre condition, c’est l’homme. Mais le Christ qui prédit sa résurrection et ressuscite au jour dit, c’est le Verbe, c’est le Fils, c’est notre Seigneur et notre Dieu.

EVANGILE ET HOMELIE par le père Marc-Antoine Costa de Beauregard

Dimanche des Rameaux (Jean 12, 1-18)

En ce temps-là, six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait réveillé d’entre les morts. Là, on lui prépara un repas et Marthe servait ; or Lazare était un de ceux qui étaient attablés avec lui. Alors, Marie, prenant une livre de parfum de vrai nard, d’un grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux, et la maison fut pleine du parfum de la myrrhe. Mais Judas l’Iscariote, un de ses disciples, qui devait le livrer, dit : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu cette myrrhe trois cents deniers pour les donner aux pauvres ? » Il dit cela, non parce qu’il se souciait des pauvres, mais parce qu’il était un voleur et que, comme il tenait la bourse, il détournait ce qu’on y mettait. Jésus dit alors : « Laisse-la ; elle a gardé cela pour le jour de ma sépulture, car, les pauvres, vous les avez toujours avec vous, mais, moi, vous ne m’avez pas pour toujours. » Une grande foule de Juifs sut que Jésus était là et elle vint, non seulement à cause de Jésus, mais pour voir Lazare qu’Il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de mettre également Lazare à mort, car, à cause de lui, beaucoup de Juifs s’éloignaient et croyaient en Jésus. Le lendemain, la foule nombreuse qui était venue pour la fête, entendant que Jésus venait à Jérusalem, prit les rameaux des palmiers et sortit à sa rencontre, et elle criait : « Hosanna ! Béni, celui qui vient au Nom du Seigneur, le roi d’Israël ! » Trouvant un petit âne, Jésus s’assit dessus, comme il est écrit : « Rassure-toi, fille de Sion, voici que vient ton roi, assis sur le poulain d’une ânesse. » D’abord, ses disciples n’eurent pas la connaissance de cela ; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, alors ils se rappelèrent que cela avait été écrit de lui et que cela avait eu lieu pour lui. Et la foule qui était avec lui lorsqu’Il avait appelé Lazare hors du tombeau et l’avait réveillé d’entre les morts, rendait témoignage. C’est pourquoi cette foule vint à sa rencontre, parce qu’elle avait entendu qu’Il avait fait ce signe.

* * *

Homélie : Hier s’est achevé le temps béni de la grande Quarantaine. L’écoute de la voix et de la parole miséricordieuses du Sauveur nous a, comme Lazare, rappelés de la mort à la vie. Elles ne nous ont pas encore fait entrer dans la vie éternelle comme le fera la sainte et glorieuse résurrection du Fils de Dieu. Nous avons été, pendant ces quatre dizaines de jours, comme les quatre jours d’où fut rappelé Lazare, continuellement touchés par la voix de notre Maître. Nos péchés dégageaient une odeur épouvantable, celle de la corruption morale et corporelle. Nous étions inertes, insensibles, enfermés dans le tombeau de nos passions égoïstes et de l’ignorance de Dieu. Mais il y avait en nous, tout corrompus que nous étions par l’amour de nous-mêmes, un sens encore vivant, même commencée la corruption qui suit la mort, un reste de sensibilité, une fibre encore vivante, en amont du coma du péché, une hyper sensibilité à la voix de celui qui nous a créés dans le Principe. A nous, comme à Lazare, le Verbe a dit : « sors du tombeau de la mort » ; et, par la puissance de sa parole qui fit au commencement exister ce qui n’était pas, à cette voix qui nous appela du non-être à l’être, nous avons répondu présents ; nous avons dit Oui à l’être que veut nous donner notre Seigneur et notre Dieu. Nous voici donc, comme Lazare, rappelés de la mort à la vie, à cette vie-ci, cette existence mortelle, afin que nous l’assumions et la conduisions au terme de la Semaine sainte à la vie nouvelle et définitive. Il ne nous suffit pas d’être rappelés à une vie pour la mort ; nous voulons une vie pour la vie. Et, comme Lazare, nous avons été convoqués à cette vie transitoire pour apprendre à servir le Seigneur Jésus et à le suivre, pour mourir avec lui d’une mort pour la vie. Lazare est ainsi le modèle des catéchumènes et des baptisés que le Christ fait passer par une première résurrection pour leur faire connaître la seconde et définitive. Le baptisé entre, par la mort, dans la vie en Christ et avec le Christ. S’il suit le Sauveur, s’il le sert, s’il se met « à table avec lui », il connaitra l’explosion de l’auto-résurrection du Dieu Homme. L’enjeu de la Semaine sainte qui s’ouvre aujourd’hui est la grande initiation à l’amour créateur du Dieu d’Israël. « Je suis ! Je suis ! Je suis ! » dit-Il à Moïse dans le désert de ce monde et depuis le Buisson ardent de son Église. Ramenés par la Parole à cette vie comme Lazare, laissons-nous conduire, au long de l’incomparable octave de la grande Semaine, à l’explosion de vie, d’amour, de connaissance, de joie, de lumière, de chaleur divine, par laquelle « Je suis ! » veut sauver la société des hommes et la Création entière. Préparons-nous à cueillir tous les fruits de la Pâque du Sauveur et Messie !

SAGESSE DES PERES par Victor Loupan

Le miracle du blé

Jean Moschos a rencontré pas mal de stylites, car ils étaient encore nombreux en ce début de VII siècle. Les stylites s’astreignaient à une ascèse spéciale. Ils restaient, toute leur vie, cloîtrés au sommet d’une haute colonne. Le premier stylite et le plus célèbre fut St Syméon le Stylite qui mourut en 459. Et voici maintenant le récit du miracle de l’un d’entre eux, abba Julien le Stylite. C’est son disciple Kyrillos qui en a été le témoin et qui l’a relaté à Jean Moschos. Ecoutez bien :

« Mon père, mon frère et moi, raconte Kyrillos, avons quitté notre région pour nous rendre chez abba Julien dont nous avions entendu parler. Je souffrais d’un mal incurable. Aucun médecin n’avait pu me soigner. Et c’est en désespoir de cause que mon père me menait auprès de ce thaumaturge. A peine sommes-nous arrivés que l’ancien prononce une prière et me voilà guéri ! Nous restons auprès de lui. Et au bout de trois jours, nous décidons de renoncer au monde. Abba Julien charge mon père de veiller sur le blé. Un jour, mon père vient chez l’ancien et lui dit : ‘‘Nous n’avons plus de blé !’’ Abba Julien lui répond : ‘‘Va, frère, rassemble tout le blé que tu trouveras et mouds-le. Dieu prendra soin de nos lendemains.’’ Mon père, troublé par cet ordre (car il sait bien qu’il ne reste rien dans le grenier), se retire dans sa cellule. Peu de temps après, la pénurie se fait sentir et l’ancien envoie chercher mon père. A peine est-il arrivé au pied de la colonne d’abba Julien que celui-ci le presse : ‘‘Frère Colon, va, et ce que tu trouveras, prépare-le pour tes frères.’’ Mon père se retire en colère, prend les clefs du grenier et y va avec l’intention de rapporter de la poussière pour bien montrer la pénurie. Après avoir ôté le loquet, il veut ouvrir les portes… impossible ! Elles sont bloquées par le blé dont est rempli le grenier ! A ce spectacle, mon père retourne en courant vers la colonne et s’inclinant jusqu’à terre en une profonde métanie devant abba Julien, il célèbre Dieu de tout son cœur et se lamente sur son manque de foi. »

Ce père nous rappelle celui de l’évangile qui vient trouver Jésus pour son fils possédé depuis l’enfance et à qui Jésus répond : « Tout est possible à celui qui croit. » Le père s’écrie alors : « Je crois ! Seigneur, viens au secours de mon manque de foi ! » Chers frères et sœurs en Christ, que ce cri vers Dieu soit le nôtre pendant la Semaine sainte qui s’ouvre devant nous.

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INTRODUCTION de Victor Loupan

Vrai Dieu et vrai homme

C’est St Jean qui a le mieux mis en lumière cet article de notre foi : Jésus- Christ, vrai Dieu et vrai homme. Tout son Evangile s’articule sur ce parallèle. Jésus qui fait asseoir sa mère à ses côtés aux noces de Cana et qui, du haut de la Croix, la lègue à son disciple, c’est l’homme. Jésus qui parle du Père invisible dont il dit « le Père et moi, nous sommes un », c’est Dieu. Jésus fatigué, contraint de s’asseoir sur le bord du puits de Jacob pour se reposer et qui demande à boire, c’est l’homme. Mais Jésus qui, pénétrant la conscience de la Samaritaine, lui dit les secrets de sa vie dissolue et lui révèle la soif de son cœur, c’est Dieu. Jésus qui s’émeut de pitié devant la femme adultère sur le point d’être lapidée, c’est l’homme. Mais Jésus qui la venge du mépris et qui l’absout de son crime, c’est Dieu. Jésus qui pleure devant le sépulcre de son ami Lazare, c’est l’homme, mais lorsqu’il invoque son Père et commande à Lazare de sortir du tombeau, c’est Dieu. Jésus que la trahison de Judas attriste profondément lors de la dernière Cène, c’est l’homme. Mais lorsqu’il se livre lui-même en déclarant que son supplice va devenir sa gloire, c’est Dieu. Lorsque, sur la Croix, il se plaint d’être délaissé du Ciel, c’est l’homme mortel. Mais lorsqu’il embrasse, d’un regard tranquille, le passé comme l’avenir et déclare « tout est accompli », c’est vraiment le Fils de Dieu, comme le dit le centurion. Enfin Jésus qui meurt et qui paie le terrible tribut de notre condition, c’est l’homme. Mais le Christ qui prédit sa résurrection et ressuscite au jour dit, c’est le Verbe, c’est le Fils, c’est notre Seigneur et notre Dieu.

EVANGILE ET HOMELIE par le père Marc-Antoine Costa de Beauregard

Dimanche des Rameaux (Jean 12, 1-18)

En ce temps-là, six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait réveillé d’entre les morts. Là, on lui prépara un repas et Marthe servait ; or Lazare était un de ceux qui étaient attablés avec lui. Alors, Marie, prenant une livre de parfum de vrai nard, d’un grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux, et la maison fut pleine du parfum de la myrrhe. Mais Judas l’Iscariote, un de ses disciples, qui devait le livrer, dit : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu cette myrrhe trois cents deniers pour les donner aux pauvres ? » Il dit cela, non parce qu’il se souciait des pauvres, mais parce qu’il était un voleur et que, comme il tenait la bourse, il détournait ce qu’on y mettait. Jésus dit alors : « Laisse-la ; elle a gardé cela pour le jour de ma sépulture, car, les pauvres, vous les avez toujours avec vous, mais, moi, vous ne m’avez pas pour toujours. » Une grande foule de Juifs sut que Jésus était là et elle vint, non seulement à cause de Jésus, mais pour voir Lazare qu’Il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de mettre également Lazare à mort, car, à cause de lui, beaucoup de Juifs s’éloignaient et croyaient en Jésus. Le lendemain, la foule nombreuse qui était venue pour la fête, entendant que Jésus venait à Jérusalem, prit les rameaux des palmiers et sortit à sa rencontre, et elle criait : « Hosanna ! Béni, celui qui vient au Nom du Seigneur, le roi d’Israël ! » Trouvant un petit âne, Jésus s’assit dessus, comme il est écrit : « Rassure-toi, fille de Sion, voici que vient ton roi, assis sur le poulain d’une ânesse. » D’abord, ses disciples n’eurent pas la connaissance de cela ; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, alors ils se rappelèrent que cela avait été écrit de lui et que cela avait eu lieu pour lui. Et la foule qui était avec lui lorsqu’Il avait appelé Lazare hors du tombeau et l’avait réveillé d’entre les morts, rendait témoignage. C’est pourquoi cette foule vint à sa rencontre, parce qu’elle avait entendu qu’Il avait fait ce signe.

* * *

Homélie : Hier s’est achevé le temps béni de la grande Quarantaine. L’écoute de la voix et de la parole miséricordieuses du Sauveur nous a, comme Lazare, rappelés de la mort à la vie. Elles ne nous ont pas encore fait entrer dans la vie éternelle comme le fera la sainte et glorieuse résurrection du Fils de Dieu. Nous avons été, pendant ces quatre dizaines de jours, comme les quatre jours d’où fut rappelé Lazare, continuellement touchés par la voix de notre Maître. Nos péchés dégageaient une odeur épouvantable, celle de la corruption morale et corporelle. Nous étions inertes, insensibles, enfermés dans le tombeau de nos passions égoïstes et de l’ignorance de Dieu. Mais il y avait en nous, tout corrompus que nous étions par l’amour de nous-mêmes, un sens encore vivant, même commencée la corruption qui suit la mort, un reste de sensibilité, une fibre encore vivante, en amont du coma du péché, une hyper sensibilité à la voix de celui qui nous a créés dans le Principe. A nous, comme à Lazare, le Verbe a dit : « sors du tombeau de la mort » ; et, par la puissance de sa parole qui fit au commencement exister ce qui n’était pas, à cette voix qui nous appela du non-être à l’être, nous avons répondu présents ; nous avons dit Oui à l’être que veut nous donner notre Seigneur et notre Dieu. Nous voici donc, comme Lazare, rappelés de la mort à la vie, à cette vie-ci, cette existence mortelle, afin que nous l’assumions et la conduisions au terme de la Semaine sainte à la vie nouvelle et définitive. Il ne nous suffit pas d’être rappelés à une vie pour la mort ; nous voulons une vie pour la vie. Et, comme Lazare, nous avons été convoqués à cette vie transitoire pour apprendre à servir le Seigneur Jésus et à le suivre, pour mourir avec lui d’une mort pour la vie. Lazare est ainsi le modèle des catéchumènes et des baptisés que le Christ fait passer par une première résurrection pour leur faire connaître la seconde et définitive. Le baptisé entre, par la mort, dans la vie en Christ et avec le Christ. S’il suit le Sauveur, s’il le sert, s’il se met « à table avec lui », il connaitra l’explosion de l’auto-résurrection du Dieu Homme. L’enjeu de la Semaine sainte qui s’ouvre aujourd’hui est la grande initiation à l’amour créateur du Dieu d’Israël. « Je suis ! Je suis ! Je suis ! » dit-Il à Moïse dans le désert de ce monde et depuis le Buisson ardent de son Église. Ramenés par la Parole à cette vie comme Lazare, laissons-nous conduire, au long de l’incomparable octave de la grande Semaine, à l’explosion de vie, d’amour, de connaissance, de joie, de lumière, de chaleur divine, par laquelle « Je suis ! » veut sauver la société des hommes et la Création entière. Préparons-nous à cueillir tous les fruits de la Pâque du Sauveur et Messie !

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Le miracle du blé

Jean Moschos a rencontré pas mal de stylites, car ils étaient encore nombreux en ce début de VII siècle. Les stylites s’astreignaient à une ascèse spéciale. Ils restaient, toute leur vie, cloîtrés au sommet d’une haute colonne. Le premier stylite et le plus célèbre fut St Syméon le Stylite qui mourut en 459. Et voici maintenant le récit du miracle de l’un d’entre eux, abba Julien le Stylite. C’est son disciple Kyrillos qui en a été le témoin et qui l’a relaté à Jean Moschos. Ecoutez bien :

« Mon père, mon frère et moi, raconte Kyrillos, avons quitté notre région pour nous rendre chez abba Julien dont nous avions entendu parler. Je souffrais d’un mal incurable. Aucun médecin n’avait pu me soigner. Et c’est en désespoir de cause que mon père me menait auprès de ce thaumaturge. A peine sommes-nous arrivés que l’ancien prononce une prière et me voilà guéri ! Nous restons auprès de lui. Et au bout de trois jours, nous décidons de renoncer au monde. Abba Julien charge mon père de veiller sur le blé. Un jour, mon père vient chez l’ancien et lui dit : ‘‘Nous n’avons plus de blé !’’ Abba Julien lui répond : ‘‘Va, frère, rassemble tout le blé que tu trouveras et mouds-le. Dieu prendra soin de nos lendemains.’’ Mon père, troublé par cet ordre (car il sait bien qu’il ne reste rien dans le grenier), se retire dans sa cellule. Peu de temps après, la pénurie se fait sentir et l’ancien envoie chercher mon père. A peine est-il arrivé au pied de la colonne d’abba Julien que celui-ci le presse : ‘‘Frère Colon, va, et ce que tu trouveras, prépare-le pour tes frères.’’ Mon père se retire en colère, prend les clefs du grenier et y va avec l’intention de rapporter de la poussière pour bien montrer la pénurie. Après avoir ôté le loquet, il veut ouvrir les portes… impossible ! Elles sont bloquées par le blé dont est rempli le grenier ! A ce spectacle, mon père retourne en courant vers la colonne et s’inclinant jusqu’à terre en une profonde métanie devant abba Julien, il célèbre Dieu de tout son cœur et se lamente sur son manque de foi. »

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