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2024, prix record pour l'ail sur le marché européen et méditerranéen
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En Espagne, en Égypte ou encore en France, les prix de l’ail atteignent des records. En cause, des surfaces et des rendements qui ont baissé sous la pression d’une mauvaise météo et de maladies.
L’ail chinois représente 80 % de la production mondiale. Et on en trouve bien évidemment partout, y compris sur les étals européens. Mais le ton du marché est donné, en Europe, par l’ail espagnol, explique Geoffrey Aumont de Paris Ail, un producteur et distributeur français. Sur la base de cette référence, l’ail chinois se positionne souvent un euro plus bas, et l’ail français légèrement au-dessus. Mais les tensions actuelles d’approvisionnement réduisent les différences de prix.
L’Espagne a vu ses surfaces diminuer d’un quart cette année, selon le site spécialisé FreshPlaza. Les maladies — en particulier le « waxy breakdown » —, une météo défavorable et des coûts d’assurance qui ont augmenté ont découragé les agriculteurs. L’année dernière, certains ont vu leur rendement baisser de 80 %.
Des saisons plus courtes
En conséquence, sur le plus grand marché de gros de produits agricoles, celui de Rungis, au sud de Paris, le prix de l’ail espagnol a doublé en 5 ans. Et n’a peut-être pas atteint son sommet. « Tous les 3 ou 4 mois, les prix continuent d’augmenter », explique le dirigeant de Paris Ail.
En Égypte, le prix de l’ail a triplé entre le début et la fin de la dernière saison de commercialisation, qui s’est terminée en juin, faute de volumes suffisants pour répondre à la demande. La production a, là aussi, été délaissée par les petits agriculteurs qui ont préféré cultiver des oignons en raison de leur prix sur le marché local l’année d’avant.
Les volumes disponibles ont été pris d’assaut par les exportateurs et se sont vite épuisés. Saisons courtes et pénuries mondiales vont devenir la norme, prédit même un exportateur égyptien, Ehab Sami, PDG de Noureen Food, cité par FreshPlaza.
Des prix à nouveau incitatifs
Les prix actuels pourraient cependant jouer un rôle moteur pour inverser la tendance chez les agriculteurs, après des années difficiles. Il faudra attendre la prochaine campagne en Espagne pour voir si l’effet se fait effectivement sentir, mais en Égypte, c’est déjà le cas.
Les surfaces cultivées auraient doublé pour la nouvelle campagne qui se prépare selon l’opérateur Garlico Egypt, ce qui annonce une bonne saison 2025 en termes de volumes, en Égypte, avec des prix qui logiquement devraient alors baisser.
À lire aussiLa patate douce égyptienne, une «success story» sur le marché européen
38 jaksoa
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En Espagne, en Égypte ou encore en France, les prix de l’ail atteignent des records. En cause, des surfaces et des rendements qui ont baissé sous la pression d’une mauvaise météo et de maladies.
L’ail chinois représente 80 % de la production mondiale. Et on en trouve bien évidemment partout, y compris sur les étals européens. Mais le ton du marché est donné, en Europe, par l’ail espagnol, explique Geoffrey Aumont de Paris Ail, un producteur et distributeur français. Sur la base de cette référence, l’ail chinois se positionne souvent un euro plus bas, et l’ail français légèrement au-dessus. Mais les tensions actuelles d’approvisionnement réduisent les différences de prix.
L’Espagne a vu ses surfaces diminuer d’un quart cette année, selon le site spécialisé FreshPlaza. Les maladies — en particulier le « waxy breakdown » —, une météo défavorable et des coûts d’assurance qui ont augmenté ont découragé les agriculteurs. L’année dernière, certains ont vu leur rendement baisser de 80 %.
Des saisons plus courtes
En conséquence, sur le plus grand marché de gros de produits agricoles, celui de Rungis, au sud de Paris, le prix de l’ail espagnol a doublé en 5 ans. Et n’a peut-être pas atteint son sommet. « Tous les 3 ou 4 mois, les prix continuent d’augmenter », explique le dirigeant de Paris Ail.
En Égypte, le prix de l’ail a triplé entre le début et la fin de la dernière saison de commercialisation, qui s’est terminée en juin, faute de volumes suffisants pour répondre à la demande. La production a, là aussi, été délaissée par les petits agriculteurs qui ont préféré cultiver des oignons en raison de leur prix sur le marché local l’année d’avant.
Les volumes disponibles ont été pris d’assaut par les exportateurs et se sont vite épuisés. Saisons courtes et pénuries mondiales vont devenir la norme, prédit même un exportateur égyptien, Ehab Sami, PDG de Noureen Food, cité par FreshPlaza.
Des prix à nouveau incitatifs
Les prix actuels pourraient cependant jouer un rôle moteur pour inverser la tendance chez les agriculteurs, après des années difficiles. Il faudra attendre la prochaine campagne en Espagne pour voir si l’effet se fait effectivement sentir, mais en Égypte, c’est déjà le cas.
Les surfaces cultivées auraient doublé pour la nouvelle campagne qui se prépare selon l’opérateur Garlico Egypt, ce qui annonce une bonne saison 2025 en termes de volumes, en Égypte, avec des prix qui logiquement devraient alors baisser.
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